Le Nom de l'Eau                                       Sorti le 11/01/2016

​

1. cantilène pour aïda

2. kounta kinté

3. le nom de l'eau

4. diaadieuf

5. maïmouna

6. flô

7. le monument

8. Section d'Etat

9. rêve

10. enfance

​

 

On connaissait Paamath et la musicalité de son album Gaïndé N'diaye depuis 2010. Aujourd'hui, toujours aussi bien entouré de musiciens rencontrés au gré de sa route, il nous revient avec l'album Le Nom de l'Eau.

Artiste né au Sénégal et ayant grandi en France, il se trouve dès son plus jeune âge à la croisée des cultures. Ce qui l'amènera à oeuvrer pour, et dans la diversité et la mixité des couleurs, tout au long de sa carrière musicale, prouvant une identité singulière.

Son répertoire aborde l'Enfance insouciante et espiègle, pas toujours recommandable d'un jeune écolier issu des premières immigrations après l'indépendance de son pays d'origine, le Sénégal. Pour symboliser cette enfance (qui aurait pu être la sienne) l'artiste a choisi comme titre de son nouvel album Le Nom de l'Eau un texte de son amie, l'auteur Louise Léo.

J'étais comme un petit enfant
sur le chemin des innocents,
qui s'est enfui dans les roseaux
parti chercher le Nom de l' Eau...

                         Louise Léo

​

Le Rêve est permis à chacun. Surtout aux enfants. Il peut se faire espoir d' un avenir meilleur, d'un monde uni et solidaire, d'un monde épris de Liberté, où les êtres s'enrichissent de l'identité et de la différence de l'autre.

Un proverbe dit « si tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens ». Laissant à chacun le soin d'interpréter l'adage, Paamath ouvre donc une fenêtre sur cet enfant à la recherche de sa source, voulant connaître le nom de l'eau. Bien des vérités lui sont apparues dans sa quête. Des vérités dénonçant un monde violent où l’affrontement fait rage. Appropriation des terres, 'asservissement des peuples, domination du faible par le fort prétendant la civilisation .Exploitation du pauvre par le riche, et mainmise sur l'environnement conquis et ses ressources...

Le Monument, Kounta Kinté, Section d’État

L'Histoire ! Celle qui n'est pas toujours écrite dans les livres. Celle qui se chuchote et qu'on n'entend pas. Celle dont on ne parle pas ou peu. Histoire de tous, histoire de soi, c'est comme Mabo face à lui même qui se remercie (Diaadieuf) d'avoir trouvé en lui, l'énergie nécessaire pour combattre ses démons. Des paroles et de la musique, perception et sollicitation des sens, l'impression et la danse des mots, leur appartenance inconnue ou à une origine très lointaine, une langue musicale dont il suffit d'entendre les intonations pour comprendre et s'émouvoir... C'est le sentiment de Paamath qui s'est laissé conter « Maïmouna ». Une rencontre et un partage.

« Maïmouna, c'est la voix de l'ami (Flô) fraîchement rencontré venant d'un pays lointain. Il me raconte quelque chose dans une langue que je ne comprends pas ! Sa belle laissée au loin, ou peut être sa fille, ou un amour tari ou encore, la gratitude que doit un fils à sa mère (Cantilène pour Aïda) ? Maïmouna, Maïmouna... Ce nom revient tout le temps dans sa bouche pendant qu'il me parle... Il fallait en faire une chanson ! »